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Le vrai Richard Martineau? Que nenni! Pourquoi ce blogue alors? Ça aurait pu être Guy-A., c'est Martineau. Pour ses amateurs, au lieu de m'invectiver, consolez-vous en disant que la parodie est une forme d'hommage...

jeudi 24 janvier 2008

Leçon d'indignation

Souvent les jeunes étudiants en journalisme viennent me voir et me posent cette question:

«Monsieur Martineau, comment faites-vous pour rédiger des chroniques sur des sujets si variés. Comment avoir une opinion sur tout?»

L'un des éléments de réponses est simple: l'indignation. (Je vais même révéler un secret: feindre l'indignation.)

Ce fut le moteur de mes deux dernières chroniques dans Le Journal de Montréal (et donc de Québec, journal qui ne s'est jamais si bien porté depuis que les sales syndiqués sont tenus loin de la rédaction)

Voici deux exemples tirés de mes deux dernières livraisons:

«Que Robert Lemieux ait été un personnage marquant des années 70, personne ne peut le contester. Mais de là à suggérer qu'il était un «grand défenseur des droits de l'homme» au même titre que Martin Luther King ou Antonio Lamer, il y a un boutte à toutte!»
Extrait de ma chronique Vive la révolution!, parue le 23 janvier

«Un hôpital de Gatineau sort une infirmière de 300 livres du bloc opératoire parce qu'elle a un problème de sudation excessive, et l'Aide aux personnes obèses handicapées du Québec monte sur ses grands chevaux et crie à la discrimination...

La bonne femme suait comme une champlure, ses consoeurs passaient leur temps à l'éponger, sa sueur pouvait tomber dans des plaies ouvertes et elle devait se changer régulièrement tellement elle transpirait... mais il aurait fallu la garder sous prétexte que ce n'est pas de sa faute si elle est grosse?

Arrêtez, vous me faites suer à grosses gouttes.»
Extrait de ma chronique Gros sur la patate, parue le 24 janvier.


Dans le premier cas, je m'indigne surtout en réaction à une opinion lancée comme ça sans prendre en compte tous les aspects de la médaille. Il s'agit d'un créneau que j'aime bien me réserver pour moi seul, d'où la réaction d'indignation.

Dans le second cas, franchement, je me contrecrisse de cette grosse infirmière. Seulement, au fil de ma carrière, j'ai compris qu'il était payant de prendre position sur des cas complètement à côté de l'actualité. Ça distrait le lecteur de l'essentiel et ça me permet d'avoir l'air informé sur tout ce qui se passe dans la province, dans le pays, voire dans le monde entier.

lundi 21 janvier 2008

Le procès du dérisoire

Ça y est. Un autre détracteur qui décide d'ajouter une pierre à l'édifice. Un signataire supplémentaire de la coalition anti libre-penseur, anti franc-tireur. J'ai nommé le bien séant, Stanley Péan.

Surtout, ce qui me sidère, ce qui me scie les jambes, c'est le motif invoqué pour me rentrer dedans. Môssieur annonce qu'il en a l'envie depuis des lustres, mais môssieur n'utilise que le prétexte de ma chronique de samedi dernier pour entrer dans la mêlée.

Qu'est-ce qu'elle avait ma chronique de samedi dernier, intitulée Le procès de l'Histoire? Qu'est-ce qu'elle avait?

Môssieur Péan me reproche dans un billet sur son blogue confidentiel (1) d'avoir lié Mai 68 en France avec la création des cégeps, de la Révolution tranquille et de la naissance du mouvement souverainiste.

Donc, je l'avoue j'ai terminé ma chronique par ces phrases:

«L'onde de choc de Mai 68 s'est fait ressentir partout. Au Québec, il a donné naissance à la Révolution tranquille, au mouvement souverainiste et aux cégeps.

Faut-il pleurer, faut-il en rire? Le procès est ouvert. J'attends vos témoignages.»

Môssieur Péan rétorque à la chute de ma chronique en ces termes:

«Il arrive que le mélange de mauvaise foi, d’arrogante inculture et de flamboyante paresse intellectuelle du type me sidère encore. Quoique, je dois l’avouer, c’est de plus en plus rare… On s’habitue à tout à la longue, disait le héros de L’Étranger, roman qui comme tout le monde le sait a été inspiré à Camus par les conclusions de la Commission Bouchard-Taylor.»
Alors là, ça me dépasse un peu. C'est bien la rigolade, mais tout le monde et sa soeur savent très bien que L'Étranger est inspiré par les oeuvres de Wajdi Mouawad.

Parce que, voyez-vous, Môssieur Péan souligne à grands traits que la Révolution tranquille s'est amorcée en 1960, voire en 1959. Parce que la Commission Parent qui a donné naissance aux cégeps a eu lieu en 1964. Parce que le mouvement souverainiste était déjà très éveillé dès 1963.

Sur ce point, il a raison. On n'a qu'à penser au discours du général de Gaulle en 1965 ainsi qu'aux manifs pour le bill 22, l'année suivante. Mais là n'est pas l'essentiel de mon propos!

Mauvaise foi. Arrogante inculture. Flamboyante paresse intellectuelle!

Quels termes cruels à m'adresser. Il est facile de prendre le temps d'écrire des billets qui se veulent érudits lorsque l'on dispose d'une journée entière à y réfléchir. Môssieur Péan, à ce que je sache, s'est fait clairer de ses emplois de chroniqueur. Même le producteur de papier nettoyant de la rue St-Jacques l'a flushé il y a quelques années. Comme une vulgaire chaussure, dirait mon ami Jacques Demers.

Avant de juger un homme, marchez une heure dans ses bottines. Vous verrez qu'entre une chronique pour Le Journal de Montréal / Le Journal de Québec, la production des Francs-Tireurs, le maintien de mon blogue sur Canoë, les cours pré-natals, la sélection musicale pour l'émission de Sophie du lendemain et la lecture de trois essais américains, il ne me reste que très peu de temps libres.

Ce n'est pas de ma faute si le foutu pupitre du Journal n'est pas capable de faire un peu de fact-checking!

En m'attaquant ainsi, Stanley Péan souhaite porter sa cause plus loin. Mais, concrètement, il ne fait que le procès du dérisoire.
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(1.) Remarquez ma grandeur d'âme. Rien ne m'oblige à mettre un lien vers un blogue qui, à l'inverse du mien, que dis-je DES miens (je suis une machine, j'ai l'impression occasionnelle qu'on me dédouble) génèrent des milliers de clics par jour (ou du moins par semaine).

vendredi 18 janvier 2008

Je vomirai les tièdes

La vie d'un franc-parleur est ponctué de claques sur la gueule. J'en donne un sacré lot, mais à brandir le poing, il m'arrive d'en recevoir sur la margoulette aussi.

Clairement, le blogueur RadiCarl ne m'a pas en odeur de sainteté.

Pour montrer ma grandeur d'âme (et ainsi la vacuité de sa pensée), je vous laisse le lien vers son seau de vomissures portant mon nom.

jeudi 17 janvier 2008

Vierge offensée

Un certain quotidien a attaqué promptement une enquête rigoureuse de mon journal en ridiculisant nos conclusions sur la baisse du fait français au centre-ville de Montréal.

> «Mauvaise approche.»

> «On fait dire ce que l'on veut aux chiffres, moi j'y vois le contraire.»

> «Excusez,
I don't get it

> «On ne peut enfoncer un
Grévisse de force dans la gorge des commerçants.»

Par contre, ce même canard n'hésite pas à écrire en lettres immense aujourd'hui d'un supposé match de la NFL. La NATIONAL FOOTBALL LEAGUE, alors qu'il aurait été si simple d'écrire la LNF, la Ligue nationale de football.

Bandes de colonisés!

Plogue

Elles sont jeunes. Elles sont jolies. Elles sont sexys.

Moi je ne me tanne jamais de visiter le site des Zurbaines.

mercredi 16 janvier 2008

La réalité dépasse parfois l'affliction

Rappelez-vous simplement d'avoir lu cela ici, un mois avant de l'avoir lu sur Canoe:

mardi 8 janvier 2008

Je suis un galopin

Aujourd'hui (hier en fait, vu que le c'était dans le Journal aujourd'hui... Anyway, je me comprends...), j'ai écrit les mots «pénis» et «vagin» dans ma chronique, pis le pupitre l'a laissé passer.

Gnia, gnia, gnia, gnia !

Je me sens tellement galopin quand je passe des petites vites comme ça dans le journal.

En plus, j'ai fait ça dans une chronique qui se veut hyper-féministe. J'aime ça. Ça m'a toujours permis de pogner un peu.

samedi 5 janvier 2008

Réhabiliter Quebecor

Le Québec est depuis longtemps un endroit où l’unanimité fait foi de tout. C’est du moins ce que l’on nous fait croire.

Ainsi, une minorité de grandes gueules s’exprime et puisque personne aime contredire ceux qui parlent, on en vient à se dire que ce qui s’est dit fait l’unanimité.

Fait chaud sans bon sens depuis une semaine. Ah oui madame chose, il fait chaud!

Tout ça pour en venir au Bye-Bye de RBO et aux choix des sujets de ce groupe d’humoristes toujours à propos et qui ont toute mon estime, malgré ce que je vais dire sur la tendance lourde des dernières années : le Quebecor-bashing.

Vous n’avez jamais remarqué que dès qu’il est question de Quebecor, il faut que ce soit négatif? « L’empire » Quebecor, la convergence, la propriété croisée, le diable en personne!!!

O.K., Quebecor possède deux IMMENSES quotidiens, une chaîne de télé, des radios, des magazines, etc. O.K. même moi, il m’est arrivé par le passé de questionner ce fait. Mais, RBO dans sa sapience, ils ont fait combien de sketchs sur les autres roitelets des médias? Gesca? Radio-Canada? Transcontinental?

C’est bien plus rentable à l’applaudissomètre de se moquer de Quebecor, TVA, Sept Jours, Le Banquier.

Depuis 2001, Gesca, une bibitte informe prête-nom à Power Corporation, a inféodé six quotidiens régionaux à La Presse : La Tribune d’Ottawa, Le Droit de Rivière du Loup, Le Quotidien de Wabush, Le Nouvelliste de Sault-aux-Récollets, Le Soleil de Lévis et la Voix de l’Est de Beauce-Appalaches. (Vérifier les villes avant de mettre en ligne. Comme on dit : Rigueur, rigueur, rigueur)

La Presse a continué en s’associant chaque jour un peu plus à Radio-Canada. Pas un jour ne se passe sans qu’un zouf de ce journal (parfois, ils invitent même mon ex) passe à une émission de radio, télé, Internet de la société d’État. En plus, ils se font imprimer chez Transcontinental.

Ce n’est plus un empire, c’est un conglomérat. Un consortium.

Faudrait rappeler à Radio-Canada ce qu’est une société d’ÉTAT.

Je vous entends déjà m’écrire que je ne peux pas dire cela. Que ma blonde travaille pour Radio-Canada. Ouain, pis? Je ne dis pas que TOUT est mauvais. Je dis que cela est sur une pente savonneuse. C’est comme les gars de RBO. J’adore Guy-A. Vous le savez tous.

Ce que fait le Journal de Montréal, ce n’est pas de la convergence. C’est désormais une forme d’auto-défense.

Il est temps que quelqu’un se lève pour défendre cette entreprise et briser cette belle unanimité typiquement québécoise.

mercredi 2 janvier 2008

Le neuf pousse le vieux

Les bilans de fin d'année me font penser que tout ce que l'on vit n'est qu'un grand cycle où rien ne se perd, mais tout se répète.

Attention, je ne chercherai pas à valider les théories de Paul Piché, mais seulement à insister sur certains points.

L'année 2007 a été l'année de quelques scandales: Le dopage dans le sport, l'insalubrité des écoles, Vincent Lacroix, les députés de l'ADQ, Hérouxville, Brian Mulroney, Dieudonné, les journalistes critiques télés passées date, le Quebecor-bashing pour ne nommer que les plus importants.

Je pourrais m'étendre sur tous ces sujets, et Dieu sait comment ce serait intéressant pour vous, mais il se fait tard et tout à été dit.

Non! Le sujet du jour est connexe: Soyez assurés que 2008, malgré qu'elle est une belle année toute neuve aura sa part de scandales et autres saletés qui resteront marquées dans nos mémoires.

On peut être assuré qu'il y aura du dopage dans le sport. Qu'il y aura un magouilleur pris la main dans le sac. Qu'il y aura du drame et de l'émotion pour partager avec le public, avec vous.

Cela grâce aux médias, aux journalistes et à leur rigueur. C'est à dire un peu moi.

Magouilleurs qui vous croyez intouchables, soyez sur vos gardes! Nous, redresseurs de torts et chien de garde de la démocratie pluralistes veillons au grain.